Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lenaventures
10 septembre 2007

1er week end Calédonien : Thio et Canala

Plein de choses à vous raconter! ce sera moins long les prochaines fois, enfin j'espère!

Vendredi soir 19h, rdv avec Jérôme, Noémie, Tristan, Arnaud, Solenn, Elodie et Etienne. C’est parti avec 2 voitures, direction la route transversale Boulouparis – Thio, pour nous rendre au gîte d’Ouroué sur la côte est. Arrivée vers 21h à destination. Ce qui est appelé gîte ici est en fait des emplacements pour des tentes, ainsi que des farés = table de pique nique sous un toit de paille, avec à côté toilettes et douches : froides bien sûr ! Nous étions seuls dans un site magnifique (malgré la nuit tombée) en bordure d’une plage de sable noir entre montagnes, rivière et cocotiers… il nous tarde a tous de nous lever le lendemain pour admirer en plein jour le paysage.

Lever 7h du mat’, la tête a peine sortie de la tente et déjà une vue à couper le souffle, le sourire bloqué, direction la plage pour une séance photo et un (premier !) bain de mer dans le pacifique… génialissime. Je vous laisse voir les photos, pas comparables avec la réalité mais donnant un petit aperçu !

IMGP1926
-

IMGP1952

-

IMGP1983

-

IMGP1966

Après avoir marché un petit moment sous un soleil de plomb le long de la côte (9h du mat quand même ça crame..)  et avoir fait la connaissance de rapaces, crabes et autres individus, on se motive à poursuivre la suite du programme, c'est-à-dire la plage de sable blanc de Moara. Mais à l’arrivée déception.. nous n’etions pas seuls !! deux ou trois autres voitures de touristes nous polluaient la vue ! lol… Non non vue superbe encore et encore motivant le barbotage et la promenade.

-

IMGP2025

-

IMGP2041

-

Sur le chemin, les gars ont repéré quelques noix de cocos, on a pu les ouvrir en demandant une sorte de ‘machette’ à un couple qui passait par là, enfin un truc qui sert à couper les noix de cocos, je ne connais pas encore tous les termes .. On m’explique les differents ‘stades de la coco’ : la verte avec la chair gluante et le jus sucré, la plus mûre avec les vrais morceaux de noix de coco à croquer, par contre le jus a l’intérieur est moins abondant et a moins de goût. Voilà ça c’était l’apéro, bientôt l’heure du déjeuner, mais avant ça serait bien de profiter de la vue sous marine ! Il paraît qu’il y a des choses à voir, autant en profiter ! Bon je me rend vite compte que je suis pas une pro des pmt.. (pour ceux qui n'ont pas suivi c'est palme-masque-tuba), j’ai mangé 3 tasses d’eau (y’avait un peu de courant et des vagues c pas que de ma faute) mais j’ai quand même pu découvrir la beauté du lagon.. coraux, poissons bleus turquoise, rouges et jaunes.. enfin multicolores quoi. C’était magique, et il parait que ce n’était rien comparé à ce qu’on peut voir dans certains coins, surtout dans les îlots (tortues, etc…) il me tarde de voir ça. Bon sinon j’ai quand même réussi à m’égratigner la jambe sur du corail mais à priori ce n’était pas du corail urticant donc ça va, mais par contre ça met du temps à cicatrisé m’a-t-on dit. Voilà s’en suit le pique nique et la sieste, et on continue le programme : on doit se rendre à un camping, au pied de la cascade de Ciu. On va prendre la ‘route à horaires’ via le col Petchécara qui mène à Canala, c’est une portion de route qui est si étroite qu’elle n’est ouverte, alternativement, que dans un seul sens, selon un horaire à respecter. Dans notre sens c’est les heures impaires, et ce sera 15h. rencontre avec des enfants se baignant dans une rivière, et distribution gratuite de chewing-gum pour leur plus grande joie! on a eu le droit à des démonstrations de plongeon assez sympas.

-

IMGP2073

-

On continue notre chemin et avant Canala, on tournait en rond sans trouver la cascade, nous nous sommes donc arrêtés au coin d’une tribu (Gélima) pour demander notre route, le chef arrive, on sympathise et il nous invite à entrer chez eux, il nous explique qu’ils sont en train de préparer un mariage, toute la famille est réunie, et des jeunes font de la musique, nous sommes présentés, on nous sert un café, de l’igname (tubercule local) et du manioc. On nous offre deux pamplemousses géants: la taille de ma tête! (pamplemousse de chine) cueillis directement dans l’arbre (aux fleurs qui sentent le chèvrefeuille). Royal. Pour les remercier, nous décidons de leur offrir un Manou (pagne de tissu plié qu’il est d’usage d’offrir lors d’une visite en tribu, accompagné de tabac et de monnaie, cela s’appelle la coutume). Très ému de cette offrande, Gustave, l’homme qui nous a reçu nous annonce que la famille s’apprêtait à faire une cérémonie pour la préparation du mariage, et que puisque nous avions fait ce geste, nous nous devions d’assister à la cérémonie... Silence. Toutes les offrandes, dont la notre du coup, sont recouvertes de tissus, successivement, entre chaque offrande, des fruits, du tabac, des allumettes, des billets, des gris-gris divers notamment avec du corail noir. Les hommes récitent à tour de rôle, des ‘prières’ en dialecte mélanésien, tout en continuant à recouvrir de tissu les offrandes.. J’en avait des frissons, ce moment restera gravé je pense longtemps. Ce genre de rencontre impromptue vaut à mon sens tout l’or du monde. Petite photo de groupe et rencontre avec les cousines de Karembeu ( !! oui oui ! il se trouve que sa maman est de Canala.) et c’est reparti, avec des indications, pour rejoindre le camping avant la tombée de la nuit.

-

DSC02459

-

DSC02513

-

Camping de Gelima : pas de toilette, douches en pleine nature au bord de la rivière, mais camping bordé de bananiers et d’arbres à troncs et à fleurs extraordinaires dignes de la jungle ! petit feu de bois pour éloigner les moustiques et pour griller la viande, puis baignade dans la rivière avec un ciel étoilé exceptionnel, je n’ai jamais vu la voie lactée comme ça… Aller ensuite au lit pour profiter tôt de la journée de demain. Au reveil, re-feu de bois pour l’eau du café, s’en suit une bonne douche froide. Tout ce qu’il faut pour être en forme pour traverser la rivière et monter jusqu’à la cascade.

-

DSC02514

-

DSC02505

-

IMGP2085

-

IMGP2136

-

Ensuite ce qui va suivre n’est pas très joyeux. Le week end ne s’est pas bien terminé : quand nous avons vu la cascade avec le bassin naturel formé en dessous nous avons décidé de nous baigner (baignade autorisée et indiquée), ce fut très sympa jusqu’au moment ou Solenn à été aspirée par le courant et est tombée vers une autre chute d’eau, avec des rochers plus bas. Je l’ai vue partir et tenter de s’accrocher aux rochers, en vain car trop glissants. J’ai cru qu’on ne la reverrai pas. On est passé par toutes les couleurs, Jérôme s’est précipité plus bas sur les rochers pour voir si elle était en vie et merci heureusement elle était vivante et consciente. Une chance folle. Elle avait l’air d’avoir mal par contre mais impossible de savoir où, car on entendait rien avec le bruit de la cascade, Jérôme et Etienne ont réussi à la rejoindre, et moi, infirmière que je suis, je les ai rejoint, avec de l’aide, car zone très difficile d’accès. Elle ne s’était pas cognée la tête à priori, et pas de perte de connaissance, ouf. Par contre grosse douleur dans le bas du dos. Les autres pendant ce temps là sont partis chercher une maison pour prévenir les secours. Les gendarmes, ainsi que l’infirmier du dispensaire et le brancardier de Canala sont venus, accompagnés de gens de la tribus qui sont venus apporter leur aide. Perfusion, antalgique, morphine. Le gendarme a appelé ses collègues et nous demande de faire un feu en auteur, faute de fusée, afin d’être repérés pour procéder plus tard à un éventuel hélitreuillage. Finalement, après l’intervention du médecin du dispensaire, il décide de remonter Solenn en brancard, car très douloureuse, mais il faudra prévenir d’autres mélanésiens pour nous venir en aide, car eux seuls ont une connaissance parfaite des lieux et une habileté étonnante pieds nus sur les roches. C’est parti pour une marche et une traversée mouvementée de la rivière (glissage du brancard sur des cordes, attachées de chaque côtés de la rivière), direction le dispensaire en ambulance, puis plus tard l’hôpital de Nouméa pour des examens approfondis. Pendant ce temps nous on replie les tentes et on reprend la route. On n’arrivera aux urgences que le soir, Solenn a une double fracture de la vertèbre lombaire, donc hospitalisation et peut-être opération.. Bon courage et bon rétablissement Solenn.. Voilà ce n’est pas de tout repos les excursions en brousse et je me rend compte qu’il faut faire preuve de prudence sans cesse face à cette nature si belle mais imprévisible. J’en ressort avec de nombreux souvenirs, une trentaine de piqûres de moustiques (ah oui ils piquent jour et nuit ici, papa tu ne supporterais pas ! ), et un bon aperçu de ce que sera mon travail en dispensaire, des sorties sur le terrain pas de tout repos. J’ai hâte de commencer, j’ai eu ma chef au téléphone, je débute par le dispensaire de Poya, sur la côte ouest. En attendant activation afin de dénicher 'the' voiture!

Publicité
Publicité
Commentaires
J
On ne tient plus. Vite, la suite de tes aventures !
C
J'ai la grande joie de rédiger le premier commentaire! Je dévore chacune de ces lignes avec voracité! Tout ce que tu vis a l'air extraordinaire, et tu rédiges de façon fraîche et teintée d'humour, c'est très agréable! Je passe mon temps à interrompre mes collègues de bureau pour leur raconter tes anecdotes! Je regrette seulement que les photos agrandies ne soient pas de meilleure qualité. J'en redemande, vite des nouvelles neuves!<br /> (petite émotion en revoyant les photos de Bretagne et du Cap Ferret qui semblent déjà loin!).<br /> Bonne continuation ma caille!<br /> Claire
Publicité
Archives
Derniers commentaires
lenaventures
Publicité